Regrouper les psychiatres et les membres de tout horizon professionnel œuvrant en psychiatrie communautaire au Canada pour favoriser la collaboration et le réseautage.
Promouvoir l'expertise transdisciplinaire en psychiatrie communautaire pour améliorer les soins en santé mentale, en accord avec les valeurs de l'association: communauté, humilité et innovation.
Explorer des solutions aux défis majeurs de l’efficacité et de l’accessibilité des soins axés sur le rétablissement. Pour y parvenir, miser sur la recherche, l'innovation, le développement professionnel continu (DPC) et le partage des pratiques modernes en soins communautaires.
Favoriser l’engagement et le bien-être des intervenants en psychiatrie communautaire, car le bien-être des soignés commence par celui de leurs soignants.
Bien que soucieuse de la santé et des intérêts de ses membres, l'association n'a pas de mandat syndical. En tant qu’organisme à but non lucratif, elle garantit que ses activités de DPC sont exemptes de tout conflit d’intérêt.
La communauté est le fondement d’une approche centrée sur la personne, un contrepoids essentiel à une médecine focalisée sur des ressources souvent limitées. Elle repose sur l’entraide, la collaboration et l’inclusion, reconnaissant la diversité comme une richesse. Le partage des connaissances y est encouragé, brisant l’avarice du savoir et favorisant une transdisciplinarité qui dépasse les silos d’expertise et le corporatisme.
Comme le dit l’adage, ‘Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin’ : la communauté est un moteur de rétablissement et d’épanouissement durables, autant pour ses membres que pour les patients qu’ils accompagnent. Elle est à la fois un soutien et une force de résilience collective, tissant des liens sociaux essentiels. Véritable pilier du rétablissement, elle incarne le ‘L’ du lien social des AiLES, un des cinq ingrédients fondamentaux de l’épanouissement personnel.
L’humilité est la pierre angulaire de la communauté. Sans elle, il n’y aurait ni entraide, ni apprentissage, ni véritable lien social. Elle nous rappelle que nous ne sommes ni totalement autonomes ni autosuffisants, mais interdépendants, apprenant et évoluant ensemble. L’humilité du savoir signifie reconnaître que l’expertise est plurielle : chacun, y compris le patient et son entourage, détient un savoir précieux. Elle ouvre la porte à l’accueil, à l’intégration des autres et à la valorisation du savoir expérientiel. Dynamique et flexible, elle permet l’évolution personnelle et collective.
Être humble, c’est faire preuve d’ouverture d’esprit, d’accessibilité, de sensibilité et de flexibilité. C’est aussi accepter sa vulnérabilité, condition essentielle à l’auto-compassion et à la déstigmatisation. L’humilité nourrit la gratitude envers soi et les autres, renforce l’amour-propre et permet une meilleure appréciation de la vie. Elle est essentielle pour reconnaître et accepter ses limites, condition indispensable à la sagesse et à la liberté.
Dans la pratique, les intervenants en santé mentale communautaire doivent accepter qu’ils ne peuvent pas tout faire seuls, qu’ils doivent parfois lâcher prise et collaborer avec leurs collègues en établissement. Cette posture d’humilité favorise l’innovation et renforce la communauté. Ainsi, sans humilité, il n’y aurait ni véritable communauté ni progrès.
L’innovation et l’engagement sont indissociables : sans persévérance et conviction, il n’y a pas de changement utile. De même, sans possibilité de transformation pour améliorer l’existence des individus et de leur communauté, l’engagement s’effrite.
L’innovation naît de l’humilité : reconnaître qu’il n’existe pas une seule bonne approche, qu’il y a toujours place à l’amélioration et que l’évolution est indispensable. Soigner, c’est innover, car chaque individu nécessite une approche adaptée, flexible et personnalisée. Cela signifie accueillir le changement, diversifier les points de vue et ajuster les soins lorsque les modèles standardisés échouent.
Dans un contexte où les soins sont trop souvent tardifs, réactifs et cloisonnés, innover, c’est rééquilibrer la prise en charge en valorisant la prévention, la transdisciplinarité et une approche holistique intégrant les dimensions biopsychosociales. Loin de la coercition et du paternalisme, l’innovation repose sur le respect de l’autonomie et le partage des responsabilités entre soignants et bénéficiaires. Le rôle des intervenants n’est pas de porter seuls le poids du bien-être des patients, mais d’offrir des moyens concrets tout en respectant leurs limites. Cette approche favorise un engagement mutuel, un équilibre sain et une efficacité accrue des soins.
Enfin, innover, c’est rendre les soins plus accessibles, simplifier les processus et encourager la diffusion des meilleures pratiques. C’est aussi reconnaître que l’effort mène à la transformation : pour les patients, cela signifie retrouver leurs AiLES et leur autonomie ; pour les soignants, c’est cultiver un sentiment d’accomplissement et un bien-être durable.
La lettre Psi (Ψ), évoquant un trident inversé, symbolisait chez les Grecs de l’Antiquité la psyché, c’est-à-dire l’esprit ou l’âme. Aujourd’hui, elle est couramment associée à la psychologie et à la psychiatrie. Sa forme évoque des AiLES, rappelant ainsi les cinq principes clés du rétablissement. La métaphore de la colombe déployant ses ailes illustre parfaitement les soins en santé mentale : accompagner les patients vers plus de liberté — notamment face à leurs symptômes — et d’autonomie.
Le bleu, couleur des grands espaces (ciel, mer), est un symbole de paix et de liberté. Les ailes du Ψ et leur design s’inspirent du logo de la Clinique LÉQUI-libre, fondée par le créateur de l’association. Toutefois, le logo de la clinique représente un papillon sur lequel figure l’acronyme AiLES.
Les mains levées incarnent les acteurs des soins psychiatriques communautaires. Parmi elles, la main du patient, premier à demander de l’aide, volontairement et sans coercition. Il souhaite être impliqué dans ses soins et décider, tout en acceptant d’être guidé, d’où sa position en retrait. Viennent ensuite les mains des proches, désireux de participer et d’être entendus par les professionnels de santé, représentés par le Ψ, qui orchestre les soins et occupe l’avant-plan. D’autres mains symbolisent le soutien de professionnels, de services et de membres de la communauté, souvent négligés dans les approches traditionnelles.
En effet, les soins aigus, en état de saturation constante, ne peuvent mobiliser tous ces acteurs sans risquer de compromettre leur efficacité en situation d’urgence. L’implication de la communauté relève donc principalement des programmes et professionnels de proximité. Même les psychiatres œuvrant en milieu communautaire peuvent être sous-estimés par leurs collègues en établissement. Ces mains levées représentent aussi leur contribution aux soins psychiatriques globaux et leur volonté de préserver la collégialité, l’autonomie professionnelle et le respect mutuel des expertises, qu’ils travaillent en institution ou hors établissement.
Enfin, la diversité des couleurs traduit l’inclusion, la pluralité des approches et la valorisation égale du savoir théorique et expérientiel.
➔ "Émergence" huile sur toile d'une amie artiste d'une patiente de la Clinique L'ÉQUI-libre qui a voulu nous témoigner son apprécation pour notre soutien à travers le temps. Mains levées et colombes rappelant étonnamment le futur logo de l'association puisqu'il n'était qu'à un état embryonaire quand le tableau nous fut offert (déc 2024). Merci NM.
Président du CA
Fondateur de la Clinique L'ÉQUI-libre en 2020
Conseiller clinique au Centre de Rétablissement Inter-Section
Professeur adjoint à l’Université d’Ottawa
Chercheur clinicien à l'axe santé mentale du Centre de Recherche du CISSSO
Fondateur de REPIT-Psychose: Recherche et Enseignement sur les Pratiques Innovantes dans le Traitement de la Psychose
Conférencier et formateur
Gradué de l’université d’Ottawa en médecine en 2006 et en résidence en psychiatrie en 2011. Je me suis surtout spécialisé dans les soins communautaires aux patients souffrant de psychose au SIM (Suivi Intensif dans le Milieu) puis au programme PEP (Premiers Épisodes de Psychose) en Outaouais. Fondateur de la Clinique L'ÉQUI-libre au Centre de Rétablissement Inter-Section à Gatineau. Fondateur de REPITPsychose.org: Recherche et Enseignement sur les Pratiques Innovantes dans le Traitement de la Psychose. Professeur adjoint au département de psychiatrie de l’Université d’Ottawa, j’enseigne les cours sur la psychose/schizophrénie aux étudiants en médecine depuis une dizaine d’années. J'ai agi comme directeur DPC (développement professionnel continu) de l'AMPQ (Association des Médecins Psychiatres du Québec) de 2020 à 2022.
Années d'expérience en psychiatrie/soins de santé communautaire: 19 ans
Vice-président du CA
Professeur adjoint, Université d’Ottawa;
Chargé de cours, Université de Copenhague;
Directeur médical, Clinique Introspect;
Commission de révision de l’Ontario
Le Dr Lessard a obtenu son diplôme de médecine de l’Université McMaster en 1996 et a terminé sa résidence en psychiatrie à l’Université d’Ottawa. Il a complété ses études post-doctorales en neuropharmacologie en Europe et aux États-Unis. Il est actuellement professeur adjoint à l’Université d’Ottawa et chargé de cours à l’Université de Copenhague.
Après 25 ans de pratique hospitalière, le Dr Lessard exerce maintenant en milieu communautaire et est le directeur médical du Centre de recherche clinique Introspect.
Il a été conseiller mondial pour de nombreux conseils pharmacologiques dédiés à l’humeur et au TDAH. Il est conseiller scientifique pour des revues évaluées par des pairs et consultant expert pour le CPSO.
Il fait partie de la Commission de révision de l’Ontario pour les personnes non responsables pénalement.
Le Dr Lessard a un intérêt particulier pour l’éducation, avec un accent sur l’application des preuves scientifiques dans le milieu clinique. Il a reçu de l’Université d’Ottawa le prix « Professeur de l’année pour le meilleur éducateur ».
Années d'expérience en psychiatrie/soins de santé communautaire:
Secrétaire et trésorière du CA
Christyne Simard est directrice générale du Centre Inter-Section depuis 1995 : elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une scolarité de Maîtrise en criminologie.
En 25 ans, elle aura permis, avec le soutien de l’équipe en place, de développer plusieurs programmes qui mettent de l’avant le rétablissement et l’approche par les forces. Animée par les approches cliniques probantes, elle adhère aussi aux approches innovantes. Elle a fait du Centre Inter-Section une entreprise d’économie sociale plus libre de ses approches, orientations et développement de programmes. Ses actions sont orientées vers le mieux-être des personnes ayant des problèmes de santé mentale, le tout, soutenu par une vision holistique.
D’un côté plus personnel, elle a été la récipiendaire, en 2018, de la médaille Gérard-Lesage de l’UQO : « La Médaille Gérard-Lesage est une distinction institutionnelle attribuée à des personnes de la collectivité qui collaborent hautement au développement et au rayonnement du milieu régional, ainsi qu’aux valeurs institutionnelles de l'Université. »
Années d'expérience en psychiatrie/soins de santé communautaire: